Qu'est-ce qui fait durer le temps ?
Avec Étienne Klein, physicien (CEA) et Virginie Van Wassenhove, chercheuse en neurosciences cognitives (Neurospin CEA/Inserm).
Le terme de Caladois désigne les habitants de Villefranche sur Saône, en référence aux calades de cette ville (rue empierrée de galets, souvent pentue...)
Et aux alentours, dans le Beaujolais, le Pays des Pierres dorées, sans même parler des Pierres folles...
"Pas le temps..." Combien de fois avons-nous eu l'occasion de formuler ou d'entendre cette plainte ? Une meilleure organisation et une meilleure gestion du temps peuvent-elle combler ce manque ?
Dans la pratique la plus ordinaire de pédopsychiatre, une attention particulière est portée à l’évolution de l’enfant sur le plan psychomoteur, cognitif, affectif.
La notion de développement est incontournable dans le cadre d’une réflexion sur l’enfant et la temporalité. Cela semble une telle évidence que nous courons le risque d’enfoncer quelques portes ouvertes. Acceptons ce risque.
Se pencher sur la question de la temporalité dans le processus psychothérapique chez l’enfant peut conduire à élargir le champ de sa réflexion en considérant la question du temps d’un point de vue sociétal.
La relativité dont il est ici question est à prendre au sens trivial du terme et non pas dans une acception scientifique, comme pourrait le laisser supposer l’illustration choisie.
(Extrait d’un mémoire de criminologie – "Un si long silence" année 2005 -, travail clinique personnel à partir d’une prise en charge psychothérapique d’une jeune adolescente infanticide)
Dans le sillage de mes réflexions sur la question des thérapies brèves, je vous propose de considérer l’opposition entre séances courtes et séances à durée fixe, une opposition qui intéresse des courants à l’intérieur même de la communauté psychanalytique, entre les lacaniens d’un côté et les psychanalystes plus "classiques" de l’autre ; les conflits entre ces courants n’ont pas été moins virulents que ceux opposant TCC et psychanalyse ; on va jusqu’à parler d’excommunication pour désigner la mise à l’écart de Lacan par les institutions psychanalytiques officielles en 1963… C’est dire.
Il n’est nullement dans mon intention de faire ici la promotion des thérapies brèves, mais simplement de m’attarder sur ces zones de friction entre des courants de pensée différents et de considérer les éventuelles retombées de ces conflits déjà anciens dans les représentations que nous pouvons avoir de nos pratiques d’aujourd’hui, particulièrement du point de vue de la temporalité.
La fréquentation au quotidien des pédiatres et des équipes de soins somatiques constitue une excellente expérience pour un psychiatre, expérience qui ancre sa pratique dans une certaine réalité : «Concrètement…» entend-on souvent au cours de nos réunions. Si, dans les caricatures qui sont parfois faites du psychiatre, celui-ci est décrit comme une personne qui réfléchit beaucoup mais incapable de décider ou d’agir, intervenir dans une unité de soins somatiques constitue la meilleure des garanties pour ne pas tomber dans ce travers.
Qu’il soit sous sa forme papier ou électro-nique, l’agenda reste un outil indispensable dans notre travail au quotidien. En m'adressant plus spécifiquement aux soignants du Pôle 69I06, peut-être avez-vous noté sur le vôtre au 03/06/2010 la journée de réflexion théorico-clinique du service sur la question de la temporalité dans nos pratiques psychothérapiques.
Valentin, 10 ans et demi